Interclubs 2017-2018
Nationales 3 & 4 / 18 & 19 octobre 2017
En ce samedi 18 novembre, le rendez-vous est donné au club à 12h30 pour une ronde à 16h à Lille pour 6 joueurs, les 2 autres se rendant directement sur place. Le départ se fera en voiture, les 2 conducteurs étant Thomas, venu en renfort pour cette ronde et Captain Florent, qui amènera également sa voiture à défaut d’apporter des points à l’équipe. Après un léger retard du capitaine, nous pouvons enfin embarquer répartis à 7 dans les 2 voitures, la copine de Xavier ayant décidé de l’accompagner pour allier le plaisir des échecs à un voyage romantique original dans la magnifique ville de Lille.
Malgré un capitaine ne connaissant ni l’adresse de la salle de jeu, ni le nom de l’hôtel, et ayant préféré laisser les papiers contenant les informations dans le coffre, les 2 voitures arriveront avec un peu d’avance à bon port en même temps, et garées quasiment au même endroit. C’est beau l’esprit d’équipe ! En ce samedi, la météo à Lille fait honneur à la réputation du nord et on ne regrette pas d’être à l’abri à l’intérieur de la salle de jeu…
Trève de bavardages, c’est parti pour le résumé des matchs ! Le samedi, nous affrontons les picards de Noyon. Une équipe homogène composée de 7MI et une fille pas loin des 2 000 élo. Grâce au renfort d’un duo de Thomas et de Vitaly, le match est néanmoins presque équilibré sur le papier.
NOYON 3 – BOIS-COLOMBES (2) 3
Au 1, Vitaly affronte avec les noirs Manuel Bijaoui. Dans une espagnole où les lignes s’ouvrent assez rapidement, Vitaly s’empare de la paire de fous mais Bijaoui bénéficie d’une avance de développement et d’un roi plus en sécurité. Grâce à quelques coups malins et précis, Bijaoui parvient à empêcher le roque, aussi bien le petit que le grand et Vitaly est contraint de garder son roi au centre sous le feu des pièces lourdes ennemies et d’un fort cavalier centralisé. La position devient rapidement intenable et Bijaoui conclut par une petite pointe tactique une partie d’initiative bien menée. 1-0 pour Noyon
Au 4, Piotr prend un avantage stratégique durable et gagne assez rapidement. Egalisation de Bois-Colombes 1-1
Au 2, j’affronte Housieaux pour une revanche de l’an passé où j’avais salement arnaqué une position perdue, allant jusqu’à empocher un point entier. Avec les blancs, j’entre dans une grande ligne de la Caro Kahn où mon adversaire opte pour un développement avec a5 et Fb4. Je roque du grand côté tandis que mon adversaire choisit le petit roque et les pions de chaque aile s’avancent. Hélas, je joue comme une taupe et ne vois rien dans les complications tactiques où mon adversaire se contente de ramasser les pions comme des mouches avant d’échanger les dames. Pas de miracle cette fois-ci et Noyon reprend l’avantage. 2-1
Au 7, Xavier affronte un adversaire nettement mieux classé. Galvanisé par la présence de sa copine, il entend bien empocher sa première victoire. Tout commence plutôt bien, et Xavier obtient une position plutôt agréable, mais son adversaire trouve les ressources nécessaires pour défendre avant d’empocher une pièce puis la partie. 3-1 pour Noyon.
Thomas Ariza joue une partie plutôt tranquille où il parvient à entrer dans une finale avec une tour, un fou et des pions chacun qui semble très agréable à jouer. Malheureusement, l’avantage ne se concrétise pas, et la position se simplifie pour aboutir dans une finale de pions que Thomas ne parvient pas à gagner. Nulle et toujours 3-1 pour Bois-Colombes.
A ce moment du match, il reste 3 parties. Mathilde n’ayant aucune chance de gain, le meilleur résultat possible pour notre équipe est un match nul.
Thomas Dionisi, avec les pièces noires, dans une ouverture sicilienne avec roques opposés, avance un fantassin jusqu’en a3. Si le pion semble avoir au départ une valeur plutôt décorative, c’est pourtant lui qui scellera le sort du match. Comme dit le proverbe, il faut se méfier de l’eau qui dort. Thomas utilise justement ce pion pour tenter en milieu de jeu le célèbre baiser mortel en b2. Las, son adversaire, fort de sa grande expérience, parvient à éviter avec brio le mat en 1, et force dans la foulée l’échange des dames. La finale est alors légèrement avantageuse pour les blancs mais le pion a prendra finalement sa revanche en toute fin de partie, lorsque, las de poireauter derrière un pion a2 blanc si fainéant qu’il ne voulait pas se mouvoir, il sollicitera l’aide de ses compagnons de guerre c et b, pour permettre une percée décisive, et devenir une grande dame, telle une chenille se transformant en papillon. 3-2 pour Noyon.
Emile, au dernier échiquier, affronte une adversaire non loin des 2000 élo. Il balance une attaque sur le roi adverse, qu’il m’expliquera après sa partie, tant je n’avais pas compris toutes les subtilités mises en œuvre. Après avoir balancé des pseudo-sacrifices dans tous les sens, l’attaque aboutit par le gain d’un pion avant de se transformer en finale de dame avec un pion de plus très avantageuse, car certains pions d’Emile sont déjà bien avancés.
Emile ne faillira pas et montrera toute sa technique pour empocher le point entier. Egalisation de Bois-Colombes 3-3.
Mathilde, avec les noirs, après un milieu de jeu très fermé qui semble peu sympathique pour elle, arrive dans une finale de cavalier ronflante où les blancs, malgré un avantage d’espace incontestable et incontesté, ne peuvent rentrer nulle part, tant la position est verrouillée de partout. La nulle est alors relativement simple à obtenir et le match se solde sur le score de 3-3.
Le soir, après avoir tourné et s’être perdus pendant plus d’une heure pour rejoindre Lille centre depuis Lille sud où se trouve la salle de jeu, nous arrivons à un restaurant japonais avec buffet à volonté, où chacun se goinfre pour fêter sa victoire ou oublier sa défaite et semi-fêter le match nul de l’équipe.
Nous rentrons ensuite à 6 dans ma voiture 4 places pour rejoindre la voiture de Thomas garée à perpète les oies dans un endroit déserté, vers un chantier, près de l’autoroute.
Le lendemain, match à 10h. Réveil difficile. Fatigue. Pas le temps d’un petit déjeuner pour moi. A 9h46, je téléphone la compo à l’arbitre en lui disant « c’est la même qu’hier », et à 10h02, nous arrivons à la salle de jeu pour affronter l’équipe locale de Lille, assez largement plus faible sur le papier.
BOIS-COLOMBES (2) 3 – LILLE UNIVERSITE CLUB 3
Au 6, Thomas Ariza, soucieux de montrer qu’il mérite que le club lui paye ses sandwichs et ses chips, a à cœur d’empocher la victoire. Il y parviendra parfaitement dans une partie que je n’ai pas trop suivie, ayant été moi-même assez rapidement à court de temps. 1-0 pour Bois-Colombes.
Au 8, Emile joue une ouverture que les meilleurs joueurs ne prendront sans doute pas la peine d’étudier pour arriver dans une poubelle monumentale, qui s’amplifiera pour devenir rapidement une mégapoubelle. Les noirs semblent même ranger les pièces avant la fin, tellement le cavalier b8 et la tour a8 font peine à voir. Son adversaire ne tremblera pas et inscrira le point entier. 1-1
Au 2, coté noirs, après une ouverture à peu près égale selon les logiciels, mais qui ne me plaît guère, et après le verrouillage de l’aile roi et du centre où mon adversaire a un net avantage d’espace avec de pions en f4, e5, d4, d3 et h5, je décide de lancer la contre-attaque à l’aile dame. Malheureusement, je loupe une variante qui permet à mon adversaire de prendre 2 tours et un pion contre une dame. Malgré des pièces noires actives, le roi est fragile avec plusieurs réseaux de mats possibles, ce qui confère un net avantage aux blancs.
Heureusement, mon adversaire joue un très mauvais coup en donnant son fou de cases noires contre mon cavalier, et je récupère une qualité dans la foulée. Le quatuor tour-cavalier-pion e-pion h5 reste néanmoins dangereux, et offre des possibilité aussi bien de mats que de promotions à mon adversaire. Je pousse mon pion d passé jusqu’à dame, mais les pièces blanches sont devenues trop puissantes et il manquera un temps pour arriver au bout, les blancs ayant tout juste l’opportunité de prendre un perpétuel. Toujours 1-1
A ce moment du match, il reste plusieurs parties mais le sort semble scellé pour chacune d’entre elles (2 victoires et 2 défaites quasi certaines), à l’exception de celle de Piotr sur laquelle repose le sort du match.
Thomas D, dans une sicilienne maîtrisée avec les blancs donne une leçon d’echecs stratégico-tactique à son adversaire, qui en manque de temps, n’a bientôt plus rien pour défendre son roi. 2-1
Au 7, Xavier, après avoir raté une attaque où son adversaire s’en sort « à un poil de cul » montrera beaucoup de respect pour son capitaine en suivant son exemple de ne pas inscrire de victoires. 2-2
Mathilde est quant à elle dans une finale qui semble largement compromise avec plusieurs pions de moins et un roi à poil et 2 tours + un cavalier face à la dame et un fou adverse. La finale est facilement gagnante pour l’adversaire qui convertira sans soucis. 3-2 pour Lille
Piotr, dans une partie longtemps indécise mais qui me semblait plutôt désavantageuse, parvient à obtenir la nulle, scellant le sort du match. 3-2 pour Lille
En effet, Vitaly est gagnant depuis longtemps déjà, après avoir dominé stratégiquement dans l’ouverture et encaissé un pion, son adversaire décide de rendre une pièce pour arriver dans une finale techniquement gagnante pour Vitaly qui conclura en enfermant une 2 eme pièce.
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